Paloma sur le banc public

C'était au début du printemps dernier.

L'époque où la séve monte et l'excitation sexuelle aussi !

Je n'avais qu'une seule idée en tête : Exciter un coquin !

Alors, j'ai porté mon dévolu sur celui là, assis sur ce banc public.

Et comme le dit la chanson :

" Il avait une p'tite gueule bien sympathique ! "

Quelques mots échangés...

Allait-il voir en moi , une femme réservée ou la salope que je suis en

quête de jeu et d'excitation ?

Dans une connivence gestuelle, je me mets à jouer en lui faisant 

croire que je n'en montrerai pas plus !

Notre petit jeu se poursuit. 

Sortant mon portable, je fais mine de ne plus m'intéresser à lui.

Du coin de l'oeil, je l'observe.

Il tente de rompre le silence par des soupirs.

Et pour corser le jeu, je pose mon bras sur mon genou pour 

l'empécher de voir mon entrejambe.

Allait-il rester ? Se lasser ? Partir ?

Le coquin est joueur !!

Et pour le féliciter de ne pas s'être découragé, alors qu'il ne

s'y attendait plus, dans un élan de générosité, sous son regard

ébahi, en bonne salope que je suis, j'ouvris grandes mes 

cuisses comme d'autres femmes plus reservées lui auraient 

ouvert leurs bras 

Vous aurais-je donner l'envie de re écouter cette chanson ?

" ........

Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'foutant pas mal du r'gard oblique

Des passants honnêtes

Les amoureux qui s'bécotent sur les bancs publics

Bancs publics, bancs publics

En s'disant des Je t'aime pathétiques

Ont des p'tites gueules bien sympathiques

Quand les mois auront passé

Quand seront apaisés

Leurs beaux rêves flambants

Quand leur ciel se couvrira

De gros nuages lourds

Ils s'apercevront, émus

Qu'c'est au hasard des rues

Sur un d'ces fameux bancs

Qu'ils ont vécu le meilleur

Morceau de leur amour "

Extrait de "Bancs publics" 

Georges Brassens ( 1953)

En tout cas, je crois bien que vous penserez à moi, la prochaine fois 

que vous vous assoirez sur un banc public  !